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De tous temps, la décoration, à l’image de l’habillement, a été un domaine clef pour la distinction sociale. Comme les dames de la haute société se paraient des bijoux les plus luxueux qui soient, elles veillaient à ce que leur intérieur soit à l’image du statut dont elles et leurs familles se réclamaient. La propriété est ainsi un moyen de distinction, bien avant l’essor de la société de consommation que nous connaissons aujourd’hui. Emblême de pouvoir – affirmation de la puissance du Roi – ou preuve de distinction et de réussite sociale, la décoration de l’intérieur a dépassé de loin les aspect purement pratiques du placement de meubles dans un logement. Cette recherche de distinction par l’habillement du logis mène à un renouvellement constant des intérieurs, toujours suivant les dernières tendances. Et donc, à une nécessité toujours grandissante de production de nouveaux objets. Ainsi, peut-on se demander si ce monde de la décoration ne va pas un peu à l’encontre de la responsabilisation écologique et sociale.
Alors que l’industrie textile est fréquemment sous le feu des projecteurs, c’est moins le cas de l’industrie de la décoration. Or, il est raisonnable de se dire que ce monde de consommation qu’est la déco participe également à détruire la planète. Alors, qu’en penser?